L’art de repousser ses propres limites


Dans la vie de tous les jours, j’occupe un travail très loin d’avoir quoi que ce soit qui est en lien avec la remise en forme, étant plutôt cloué à une chaise et flanqué d’un ordinateur et d’un téléphone 8.5 heures par jour, 5 jours semaines. Je suis une personne normale avec un travail plutôt calme si je puis dire!

Lorsque les gens m’abordent afin d’obtenir certains conseils en lien avec ma perte de poids (90 lb en moins que je maintiens depuis 2008), ceux-ci sont toujours étonnés de voir le nombre de médailles que j’ai obtenu dans mes diverses courses à obstacles. Généralement, le commentaire qui revient le plus souvent est : « Wow, tu es une machine! Moi je ne serais jamais capable de faire ça… »

Voici là une série de mots de grande importance et très lourds de sens. C’est difficile de voir qu’encore aujourd’hui, beaucoup de personnes limitent elles-mêmes leurs propres capacités, avant tout par peur et non parce qu’ils n’en sont aucunement capables. Le dépassement de soi et l’art de savoir repousser ses propres limites échappent à trop de gens de nos jours. Pourtant, s’il y a bien un excellent remède pour lutter contre les désagréments de nos vies bourrées de stress, c’est bien de se mettre au défi soi-même afin de profiter des bienfaits d’une incroyable dose d’endorphine!

Avec mes nombreuses courses à obstacles et mon cheminement de perte de poids, c’est une pure joie que de pouvoir entreprendre ces personnes et leur faire découvrir qu’elles sont capables de réaliser de nouvelles choses et repousser leurs limites personnelles. Ce n’est pas pour rien que ma conjointe et moi avons créé MotionNation, un groupe Facebook qui suit nos exploits, nos activités et qui veut réunir les gens déjà actifs physiquement et tous ceux qui cherchent à le devenir.

La réalisation de soi-même n’a pas de prix et ceci se traduit très bien lorsqu’on regarde les yeux des gens qui viennent de se dépasser eux-mêmes, dans n’importe quelle discipline. Par exemple, au Spartan Beast d’Ottawa l’été dernier, où plusieurs coureurs déjà initiés participaient, c’était enivrant de voir le sourire intarissable de l’accomplissement de ceux et celles qui franchissaient la ligne d’arrivée. Sans rien enlever aux vainqueurs du Beast, c’était d’autant plus hallucinant de voir les visages complètement épuisés des « Ultra Beasteux », mais comme allumés d’une lumière divine d’avoir accompli une tâche quasi herculéenne!

Et même du côté des nombreux coureurs ayant hérité de la mention « DNF » (Did Not Finished), on pouvait tout de même entrevoir un sentiment de fierté au travers de leur déception. Un rayon de soleil au travers des nuages en quelque sorte. Après tout, pour beaucoup d’entre eux, il ne s’agissait que d’une motivation supplémentaire à mettre les bouchées doubles à l’entrainement requis pour la prochaine fois. Ce sont ces étincelles de combattant et de gagnant qui jaillissent en nous et qui nous poussent à nous retrousser les manches et prendre les actions nécessaires pour conquérir nos limites.

Ce fut d’ailleurs mon cas cette année, m’étant inscrit pour l’Ultra Beast, mais n’ayant finalement fait que le Beast en fin de compte. Non pas que ceci n’ait aucune importance, mais mon défi était de vaincre mon premier Ultra, ce qui n’a pas été le cas, faute de bonne préparation et de problèmes de bandelettes iliotibiales. Par contre, avec la satisfaction que m’apportent mes secondes Beast et Trifecta en deux années consécutives, ma motivation et ma détermination n’en sont que davantage renforcées. L’hiver 2015-2016 sera une période toute désignée, pour moi et bien d’autres Spartiates, d’ouvrir la machine et parfaire notre préparation en vue de l’Ultra Beast 2016.

De plus, ce processus deviendra une forme de motivation pour plusieurs autres personnes qui m’entourent et qui seront sûrement influencées et encouragées à faire de même. Nous avons tous nos propres modèles à suivre, nos Jessy Bruce, Claude Godbout et Benjamin Morin-Boucher pour ne nommer que ceux-ci. Par leurs incroyables performances, ces gens extraordinaires nous poussent à nous dépasser nous-mêmes et à devenir extraordinaires à notre tour.

Chaque course est une victoire. Chaque victoire est une motivation supplémentaire à viser encore plus haut. C’est ça la magie du dépassement de soi, c’est ce que l’humain possède de plus que l’animal. C’est pour ceci que je vis aujourd’hui! Pour m’inspirer de vous tous afin que je puisse aussi inspirer mon prochain à en faire autant.
À vous tous qui osez aller toujours plus loin je dis, « Merci de me pousser à me surpasser! ».

Un texte de: Marc Desgagnés
Révision et correction: Éric Julien

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