La course des Dieux
Je suis allé à la course des Dieux pour savoir ce qui se cachait derrière le Mont-Fortin. À mon arrivée sur le site, l’ambiance est festive. Denis Gravel, fondateur de la course des Dieux est à mes côtés et m’accueille avec son équipe de façon digne de leur réputation, c’est-à-dire, chaleureusement arborant un grand sourire, qui en disait long. Ils étaient très contents de pouvoir offrir à tous les spectateurs et coureurs une course qui mérite le respect. Conditions magnifiques, cette troisième édition nous offrait deux parcours : un premier parcours de 5 km et un deuxième de 8 km pour les élites et pour ceux qui en voulaient davantage.
Courir dans un environnement naturel comme celui du Mont-Fortin est une chance que j’ai eue le samedi 21 mai dernier. Nous étions très nombreux à la ligne de départ, mais les organisateurs tels que Sylvain Desgagné ont rendu le parcours très fluide, diversifié et donc très agréable.
L’élite est là, sur la ligne de départ, bien décidé à affronter le parcours. C’est sous un soleil printanier que je ne sais pas à quoi m’attendre du parcours, mais encore moins des coureurs élites qui pourraient me rendre la vie difficile. Parmi ces coureurs, Sylvain Lavoie, un habitué d’ultratrail, participait pour la toute première fois à une course à obstacles. Jean-Philippe Deschênes, coureur de route expérimenté, commence lui aussi à entrer dans le monde des courses à obstacles. J’ai vite compris qu’il faudrait que je garde à l’œil ces deux coureurs.
Dès le départ, une montée courte mais très abrupte qui aboutissait par un obstacle « le transport de la bûche » suivi d’une descente très rapide et technique dans les sous-bois qu’on ne peut qu’imaginer en rêve. Le temps de le dire, on se retrouvait dans une forêt aux multiples facettes. De nombreuses surprises ont parsemé le parcours : roches, ruisseaux, grotte, suivi par des montées et des descentes très techniques remplies d’embûche naturelle.
Émerveillé par la nature que me réserverait le Mont-Fortin, je reprenais mon souffle pour ensuite l’utiliser pour affronter les obstacles qui demandaient une fois de plus force et agilité : monkey bar, paintball, corde, pneu, transport du sac de sable, rig, barbelé et j’en passe. Le tout accompagné d’un cocktail de boue et d’eau. Dans un ultime sprint, je finis par faire face à la fameuse montée intitulée le « Mont Olympe », qui porte bien son nom. Au pied de ce mont, la course semblait se dessiner. Personne ne voulait céder de terrain et montrer le moindre signe de fatigue. C’est à ce moment-là que j’ai pris connaissance de la force d’ascension de Sylvain Lavoie qui est digne de sa réputation. Malgré mon attitude de combattant, je n’ai pas réussi à le rattraper. Par chance, mon expérience et mon agilité dans les obstacles m’ont donné une avance considérable sur le concurrent Jean-Philippe Deschênes que je venais tout juste de dépasser.
Arriver en haut du « Mont Olympe », passer à côté de tous ces spectateurs et recevoir leurs encouragements nous redonnait l’énergie pour pousser dans la dernière descente du parcours. J’ai juste souri et profité au max de ce parcours que je venais tout juste de dévorer. De l’eau, de la roche, des plaines et forêts, tous les ingrédients étaient réunis pour faire une belle course.
Sylvain Lavoie franchit la ligne d’arrivée en premier suivi par l’auteur de ces lignes et en troisième position Jean-Philippe Deschênes. Chez les filles, Nathalie Collard suivie de Viviane Harvey en deuxième position et en troisième position Pascale Côté. Au-delà des performances, la course des Dieux s’épanouit comme une fête, ce qui offre aux coureurs le plaisir de partager leur passion parmi des gens amoureux du sport.
La course des Dieux est désormais le rendez-vous incontournable de début de saison. Que nous soyons coureurs de route, de montagne, coureurs du dimanche ou experts, nous unissons notre force pour franchir la ligne d’arrivée.
Le parcours nous a offert des panoramas exceptionnels, ce fut vraiment une course mémorable. Je vous assure que j’ai dû flirter avec mes limites. La région du Saguenay saura séduire les visiteurs et les coureurs par les atouts qu’elle offre. Si vous n’étiez pas au rendez-vous cette année, vous pouvez cocher votre calendrier pour l’an prochain, vous ne serez vraiment pas déçu.
Un texte de :
Sylvain Dion
Crédit Photo :
Sylvain Dion