DEAD END « RIGHT » sur toute la ligne par Marc Desgagnés
Voilà quelques semaines encore, je n’avais pas tout à fait décidé à savoir si j’allais tenter l’expérience de la Dead End Race pour la toute première fois, ou pas du tout. Cependant, pour ma saison d’OCR 2016, j’avais pris comme décision de faire l’essai de plusieurs autres types de courses à obstacles et de moins me concentrer sur presque seulement mes Spartan Race. Alors cette année, ce sera une saison de premières en tous genres pour moi et quelle belle façon de débuter celle-ci avec la Dead End Race.
Il faut dire que l’organisation, dirigée par Brian Townsend, met toute la gomme pour offrir une expérience de CàO exceptionnelle aux coureurs. L’une des choses les plus appréciables, selon moi, se trouve dans l’opportunité de pouvoir camper directement à quelques pas du site, ce qui évite des coûts supplémentaires exorbitants de chambres d’hôtels, des déplacements plus longs avant d’être sur les lieux de la course et par conséquent, de pouvoir profiter d’une plus longue nuit de sommeil. Voilà des éléments non négligeables lorsque l’on tente de faire une saine gestion de son temps et de l’énergie requise pour le parcours que nous devrons affronter.
Tout ceci n’est qu’accessoire et pratico-pratique, mais rehausse d’un cran la qualité de tout l’évènement qui se déroule sur deux jours, le samedi laissant place à une course Dead End Race Survivant (DERS) de 6 km et le dimanche, quant à lui, permettant une autre DERS en plus de la version Apocalypse (DERA) de plus de 12 km. Cette année, le parcours de la DERS offrait une expérience vraiment unique, celle-ci lançant les coureurs sur un terrain presque entièrement désertique où terres arides et poussiéreuses nuisait sérieusement à la respiration.
En revanche, le tracé de la course offre et utilise bon nombre de points d’eau tels que petits lacs, rivières, ruisseaux et tranchées boueuses fabriquées sur mesure, ce qui permettait de pouvoir se rafraichir à même certains obstacles. Et croyez-moi, avec 30-31°C de chaleur, ceux-ci étaient les bienvenus! Outre ces points d’eau, la DER offre également une grande diversité de variations de terrains ainsi qu’une quarantaine d’obstacles.
Certains diront que le parcours manquait cruellement de dénivellations ou d’inclinaisons abruptes qui font la renommée des Spartan Race habituelles, mais reste que l’organisation avait fait un très bel usage de tout ce que l’environnement permettait et qu’à part quelques réels crinqués de longues côtes, la grande majorité des participants n’ont eu que d’éloges pour le parcours offert par l’organisation.
En ce qui concerne les obstacles, il faut dire que Dead End Race figure parmi celles qui offrent le plus large éventail de ceux-ci et de surcroit, sont parmi les plus exigeants, amusants et ingénieux du circuit de CàO. C’est entre autres le cas du fameux Water Slide, qui en plus d’être rafraichissant à souhait, est très amusant. Il faut aussi penser au superbe Warped Wall, cette rampe de lancement quart de cercle qui offrait deux niveaux de difficultés, soit une rampe « normale » ainsi qu’une version plus haute où les coureurs devaient s’agripper à un « nunchuck » afin de pouvoir le franchir. On parle ici d’un obstacle de taille qui en a fait littéralement saigner plus d’un, plusieurs coureurs se déchirant l’intérieur des mains en tentant d’empoigner le nunchuck d’une seule main… Aie!
Parmi les autres obstacles dignes de mention, il faut souligner le Monkey Pipes, le Cliffhanger, l’Atlas Wall, les Slack Lines ainsi qu’un des obstacles dans l’eau, qui demandaient de se plonger la tête complètement sous l’eau afin de l’entamer. J’en connais plusieurs qui ont pogné leur « 5 minutes » à ce dernier, n’aimant aucunement se plonger sous l’eau… Bien évidemment, il ne faut surtout pas oublier le désormais très célèbre Platinum Rig, pour lequel le chum Dom s’était encore une fois surpassé.
D’ailleurs, la journée de samedi s’est terminée avec défis Team Obstacle Challenge de 150 mètres ainsi que le superbe Master of the Rig, où plusieurs coureurs élites s’en sont donnés à cœur joie pour épater les spectateurs. C’est toujours aussi excitant et impressionnant d’observer ces athlètes de haut niveau se livrer un combat amical, mais tout de même très compétitif.
La journée de dimanche offrait une course Dead End Race Survivant de 6 km en plus de la très attendue Dead End Race Apocalypse. L’an dernier, les coureurs de l’Apocalypse avaient eu la surprise de retrouver leurs médailles dans le sac de terre que ceux-ci devaient trainer avec eux. Cette année, aucunes médailles ne se retrouvaient dans les sacs, faisant plutôt place à un mot d’encouragement que l’on devait y insérer pour le coureur qui récupèrerait notre sac plus tard dans le parcours (voir plus loin pour comprendre).
L’Apocalypse se voulait un parcours de +/- 12 à 14 km, consistant en deux tours complets du parcours de la DERS. Pour rendre le tout légèrement plus « amusant », nous devions faire les premiers 3 km du parcours affublés d’un sac de terre d’environ 30-40 livres. Certains obstacles nous permettaient de déposer le sac afin de les franchir, alors que d’autres nous obligeaient à le trimbaler avec nous pour les réussir. Si vous pensez qu’un sac est déjà une difficulté supplémentaire à ajouter à une course, imaginez ce que celui-ci devient lorsqu’il est immergé dans l’eau et que la terre qu’il contient n’en n’évacue qu’une infime partie… C’est un chemin de croix en soit.
Au bout de ces quelques kilomètres, nous déposions nos sacs dans un immense conteneur qui s’assurait de faire en sorte que notre fameux sac demeure imbibé à souhait. Une fois délesté de ce poids excédentaire, nous pouvions suivre le parcours sur environ 6 km avant de revenir au conteneur et récupérer un sac, n’importe lequel, pour terminer les derniers kilomètres de l’Apocalypse. Avec une chaleur encore plus accablante que la veille, je peux vous assurer que le dernier droit de la course n’a pas été de tout repos.
En finissant le tout avec l’imposant Warped Wall, la Dead End Race Aprocalypse m’en a fait voir de toutes les couleurs. Voilà une course qui rend justice au nom « Course à Obstacles » et qui fait jaillir un lumineux sourire de soulagement et d’accomplissement lorsque la médaille nous tombe finalement autour du cou.
La Dead End Race est désormais devenue un incontournable pour moi, après avoir été impressionné par l’ampleur de l’évènement et surtout, par le dévouement d’une organisation qui comprend ce que les coureurs de CàO recherchent. Comme toutes choses, la perfection n’existe pas et outre quelques petits irritants mineurs, il faut soulever notre chapeau et saluer bien bas le travail acharné de Brian et de son équipe. Je tiens personnellement à souligner l’incroyable travail de Vini Saba, qui a fait preuve d’une flexibilité et d’un accueil exemplaire lors de notre arrivée et de mon intention de participer à l’Apocalypse alors que je n’y étais même pas inscris la veille.
Pour ceux et celles qui avez des doutes au sujet de la Dead End Race, je vous recommande de laisser vos doutes aux vestiaires et de mettre cet évènement sur votre calendrier 2017. Tout comme ma conjointe et moi, vous aussi tomberez en amour avec cette fabuleuse course à obstacles qui figure parmi les meilleures du circuit! À l’an prochain pour la Dead End Race et d’ici là, j’espère avoir la chance de croiser plusieurs d’entres-vous sur les nombreux parcours de notre merveilleux sports cet été!
Crédit Photo: Dead end Race